MOMENTA 2021
Quand la nature ressent · Sensing nature 


MOMENTA Biennale de l’image

8 septembre au 24 octobre 2021

Commissariat
Stefanie Hessler, en collaboration avec Camille Georgeson-Usher, Himali Singh Soin et Maude Johnson

Artistes
Abbas Akhavan, alaska B, Scott Benesiinaabandan, Jen Bervin, Anna Binta Diallo, Charlotte Brathwaite, BUSH Gallery, Carolina Caycedo, Julien Creuzet, Léuli Eshrāghi, Maryse Goudreau, Ayesha Hameed, Taloi Havini, Tsēmā Igharas, Lisa Jackson, Anne Duk Hee Jordan, Hamedine Kane, Lara Kramer, Kama La Mackerel, Candice Lin, Chloë Lum et Yannick Desranleau, Frances Adair Mckenzie, Malik McKoy, Alex McLeod, Caroline Monnet, Sandra Mujinga, New Red Order, Thao Nguyen Phan, Laura Ortman, James Oscar, Sabrina Ratté, Tabita Rezaire, Jamilah Sabur, Beatriz Santiago Muñoz, Susan Schuppli, Tejal Shah, Erin Siddall, Miriam Simun, P. Staff, Eve Tagny, Susanne M. Winterling, T’uy’t’tanat-Cease Wyss

Lieux
Centre CLARK, Diagonale, Fondation PHI pour l’art contemporain, Fonderie Darling, Galerie B-312, Galerie de l’UQAM, Galerie Leonard & Bina Ellen, Grande Bibliothèque, Musée des beaux-arts de Montréal, Musée McCord, Occurrence, OPTICA, VOX

Graphisme
Balistique

Documentation
Jean-Michael Seminaro

Programme




(FR)        Pour sa 17e édition, intitulée Quand la nature ressent, MOMENTA Biennale de l’image nous presse humblement de considérer la justice environnementale et ses croisements avec la justice sociale en tant que manière de sentir et de ressentir, mais aussi d’analyser et de militer. Bien que la science soit plus que jamais nécessaire – ne serait-ce que pour s’attaquer à l’urgence climatique –, notre assemblage planétaire de multiplicités désire ardemment des formes de connaissance, de sensibilité et d’action qui donnent lieu à des agencements de coexistence différents.

Une soif de vivre-ensemble – d’amour – résonne avec insistance dans les expositions, qui nous invitent à imaginer d’autres manières de façonner le monde. Les artistes nous invitent à nouer des affinités intimes avec des vies et des mondes non humains. Elles, iels, ils nous proposent d’écouter – d’observer, de sentir, de toucher – le territoire, l’eau et l’air, de leur adresser la parole, non pas pour les interpréter à distance ni pour nous en emparer ou les exploiter, mais avec l’intention de leur faire écho, de vibrer et de communier avec eux. Ou peut-être, sans objectif du tout. Leurs œuvres font place à des récits qui habitent les frontières estompées entre technologies et sagesses ancestrales, entrelaçant des formes de savoir humaines et non humaines. Ces artistes célèbrent nos relations avec la nature, le fait que nous sommes cette nature.


(EN)       For its 17th edition, titled Sensing Nature, MOMENTA Biennale de l’image humbly urges us to consider environmental justice and its intersections with social justice as a matter of sensing and feeling as much as of analysis and grassroots activism. Although science is critically needed—not least to tackle the climate emergency—our planetary assembly of multiplicities also craves forms of knowing, feeling, and doing that create different arrangements of coexistence.

A longing for togetherness—for love—echoes insistently in the exhibitions, asking us to fathom other possible forms of worldmaking. The artists invite us to forge intimate kinships with nonhuman life-worlds. They propose that we listen to—and observe, smell, touch, speak to—the land, the water, the air not with the aim of distantly understanding, grasping, or exploiting, but to resonate, to vibrate, to be together. Or, perhaps, with no aim at all. They make room for stories that dwell in the blurred boundaries between technology and ancestral wisdoms, weaving in both human and nonhuman modes of knowing. They celebrate that we are in relation with nature, that we are of nature.